Grâce à l’accueil renouvelé de la collection Lambert, les étudiant.es ont pu rencontrer trois des personnes qui ont participé au projet donnant lieu à l’installation “À samedi”.
Jean Sanchez, entretien aux pieds nus

Au Parcours de l’art 2024 d’Avignon, une bien surprenante exposition ouvre l’œil et l’esprit. Rencontre avec l’artiste, au cours d’une déambulation parmi les dispositifs proposés.
Artiste-chercheuse à l’université d’Avignon, je travaille sur les forces suggestives du son sur la scène théâtrale.
Les deux montages présentés ici appartiennent à un projet qui s’est fait en deux temps.
Une première proposition, plus rêveuse…
a laissé place à une deuxième, plus didactique.
Parmi les matériaux sonores enregistrés et intégrés aux montages : verres en cristal, allumettes, bougies, lampe allogène, interrupteurs, harpes éolienne, colliers de perle, ampoule à vis, extraits de films et archives diverses…
Si les extraits sélectionnés pour chacun ne sont pas les mêmes, ces deux montages partent du même texte : Une Lumière au cœur de la nuit de Georges Banu.
Lequel vous parle le plus ?
Et concrètement ?

Je vais vous parler de ce que je fais.
L’idée ici, c’est de préciser le cadre. Après, on ira sans doute plus loin.
Je travaille avec le son. Rien de très nouveau.
Mais je ne travaille qu’avec des sons que j’enregistre.
Et ces sons enregistrés là, le sont toujours en lien avec le là : c’est à dire qu’il s’agit avant tout d’un travail sur le “lieu” (notion floue, j’en conviens) que j’explore par l’écoute et par l’enregistrement (bon, il y a quand même pas mal d’exceptions très souvent liées à des rencontres).
Je suis Cédric Peyronnet (ingeos, toy.bizarre).

Il est très tentant de réaliser un entretien avec Irène Omélianenko, puis d’essayer de le “mettre en ondes”. Grande dame, elle a, pour la radio, défriché beaucoup de formats, travaillé beaucoup sur la réalisation (la mise en retrait, l’importance des petits sons du quotidien, la place du micro…). Venant du siècle dernier, dit-elle, Irène Omélianenko est pleinement porteuse d’avenir, par son désir de partage et sa générosité.

Le récent décès d’Annie Le Brun appelle à prendre le temps de mieux la connaître. Liée au surréalisme, critique de l’art contemporain en tant que prescripteur d’un monde marchand, elle est aussi fervente promotrice du collectif et de la singularité.

De petits bouleversements intérieurs







Toutes les photographies sont publiées avec l’aimable autorisation de la Fondation Abbé Pierre.
Le carnet des petits bouleversements intérieurs : https://petitsbouls.hypotheses.org/
Delfunland à jamais

C’est déjà fini. En à peine deux mois, les étudiant·es ont réussi à réaliser le Carnet de Delfunland. Ce résultat, d’une qualité inattendue, est dû à l’engagement sensible des élèves, à la grande autonomie qui leur a été donnée et, certainement, aussi à la qualité de leur accompagnement. C’est une démonstration directe d’une pédagogie de la confiance et d’un art contemporain en dialogue.
Les étudiant.es ont accepté de délaisser leur routine académique, en s’emparant de divers média plus sensibles, plus actuels, plus aptes à les placer dans un futur professionnel de médiation.
Iels ont témoigné des mythes, de l’histoire et de la mémoire de Delfunland et ouvert à de prochains développements.
- Carnet de Delfunland : https://delfunland.hypotheses.org/
Image : céramique trouvée à l’emplacement de l’ancienne école maternelle de la ville. (c) Musée archéologique de Delfunland