Article initialement paru sur le carnet de recherche des Éditions Universitaires d’Avignon en 2020, il avait été l’objet d’âpres négociations, comme si l’art un peu trop contemporain, un peu trop vif et sale trouvait difficilement sa place dans l’enseignement supérieur. De l’iconographie je n’ai gardé que la sublime sérigraphie de Daisuke Ichiba.
L’histoire du Dernier cri est assez unique, puisque s’y croisent différents pans d’histoire, sur le long terme, comme une sorte d’art pariétal des XX/XXIe siècles, et sur des périodes plus récentes : comix, fanzinat, contre-culture… Géographiquement, la scène est étendue. Liée à l’itinéraire d’un homme, elle passe d’abord par Aigues-Mortes puis Paris.
Une filiation assez naturelle peut être relevée avec l’effervescence des années 70/80 (en France : Actuel, Métal Hurlant, pour les plus connus), ou même plus lointainement avec les cut-ups ou les ruptures DADA. Une autre filiation, moins facilement identifiable et pourtant bien féconde, s’établit avec l’art brut.
L’activité du Dernier cri connait une dimension internationale, entrelacée dans des dynamiques artistiques plurielles. Elle est aussi physiquement localisée, à Marseille, à la Friche de la Belle de mai, facilitant ainsi une visibilité publique et une vie du lieu foisonnante.
Pour en savoir plus sur le Dernier cri, Pakito Bolino ouvre au public l’atelier du Dernier cri quand il est présent. Une exposition unique par son ampleur est prolongée jusqu’à fin janvier 2021 au Musée international des arts modestes de Sète : Mondo Dernier cri, une internationale sérigrafike.
Pakito Bolino a aussi souhaité souligner l’investissement de longue haleine réalisé par la Fanzinothèque de Poitiers :
OpenEdition vous propose de citer ce billet de la manière suivante :
Yves Caron (13 juin 2023). L’esthétique exubérante du Dernier cri : rencontre avec Pakito Bolino. Atelier Master Écriture. Consulté le 3 octobre 2024 à l’adresse https://doi.org/10.58079/126k0
